Skip to content
Previous Next

Activité et prévision d'activité globalement stable, loin des fondamentaux des entreprises de croissance Si les deux tiers des entreprises interrogées estiment que leur activité a augmenté (33%) ou est stable (33%) par rapport à septembre 2008, 44% d'entre elles ont revu leurs objectifs à la baisse depuis le début de l'année 2009 (contre 39% lors de la précédente édition du baromètre). Seulement 15% d'entre elles ont augmenté leurs objectifs : ce qui n'est pas caractéristique des entrepreneurs de croissance.

Sur les 6 derniers mois, une majorité d'entrepreneurs ont atteint (47%) ou dépassé (14%) leurs objectifs mais 39% d'entre eux ne les ont pas remplis. Le ralentissement économique les a fortement impactés et les rend plus prudents quant aux prévisions d'activité pour les 6 prochains mois : en effet,39% tablent sur une hausse de leur activité et 14% d'entre eux envisagent une diminution.

"Si, à première vue, les résultats du baromètre paraissent corrects, il ne faut pas oublier que l'on parle ici d'entreprises qui gagnent normalement 15 ou 20 points de croissance sur leur chiffre d'affaires chaque année. Ces entreprises sont les moteurs de l'économie française. Aujourd'hui, elles semblent adopter une posture attentiste et se font plus prudentes quant aux perspectives de relance de l'économie. C'est un phénomène inquiétant et il est du devoir des pouvoirs publics de donner à ces entrepreneurs des signes forts d'encouragement et de soutien", souligne Frédéric Bedin, Président de CroissancePlus.

"Ces chiffres mitigés sont néanmoins très positifs quand on les compare à ceux d'entreprises plus classiques. Les PME de croissance restent les championnes de l'économie française et le maintien de leurs objectifs est un signe encourageant", estime Thierry Timsit, Directeur Général délégué chez Astorg Partners. "Leur dynamisme et leurs ambitions doivent être soutenus et favorisés par des dispositifs spécifiques", rajoute-t-il.

Des investissements et des développements moins importants malgré des conditions de financement souples, illustrent le dynamisme plus faible des entreprises de croissance
Alors même que l'on parle du durcissement des conditions de crédit ou de financement des entreprises, seuls 17% des dirigeants interrogés affirment qu'ils y ont été confrontés et pour la grande majorité (11%) cela concernait les financements d'exploitation. Dans le contexte de rémanence de la crise, les entreprises, plus prudentes, auto-régulent leurs ambitions et lancent des projets peut-être moins ambitieux que les années précédentes. En effet, sur les 6 derniers mois seuls 23 % d'entre eux ont augmenté leurs investissements et 59% les ont stabilisés.

Même s'ils sont 91% à avoir alloué autant (66%) voir plus (25%) de ressources à la R&D, leurs prévisions pour les 6 prochains mois restent moyennes : 27% d'entre eux anticipent une hausse de leurs investissements et 62% envisagent de les stabiliser.

Un ralentissement des recrutements mais un maintien de l'engagement auprès des collaborateurs
Autre preuve de la frilosité nouvelle des entrepreneurs de croissance : les recrutements. Seuls 36% des dirigeants interrogés ont réalisé les embauches prévues au cours des 6 derniers mois et 17% d'entre eux ont supprimé des postes. Les PME de croissance sont celles qui tirent normalement l'emploi en France. Or, seulement un tiers d'entre elles envisagent de recruter dans les 6 prochains mois et 61% comptent juste maintenir leurs effectifs. Néanmoins, l'engagement vis-à-vis des collaborateurs reste fort puisque 41% des entreprises ont attribué des augmentations de salaire en 2009 et 56% en ont maintenu les niveaux.

Des perspectives à moyen terme globalement optimistes
53% des entreprises de croissance estiment que l'impact de la crise est faible sur leur activité, ce qui est plutôt rassurant. De même, 47% de dirigeants sont confiants en ce qui concerne les perspectives de l'économie mondiale sur les 12 prochains mois et 41% pour celles de l'économie française. Encore plus positif : 79% des dirigeants sont confiants quant à l'activité de leur entreprise (12% très confiants)et 69% quant à leur secteur d'activité. Cependant, l'absence de reprise de l'économie est le premier sujet d'inquiétude pour 53% d'entre eux.

Latest news